Assis à la taverne, perdu dans mes souv’nirs
A un pauv’nain je lèv’ mon grand pichet de bière
J’l’ai rencontré un jour lointain en allant aux Mal’terre
Un goblet à la main, il chantait entre deux rires
Ah le pauv’ Duggan Marteau Hardi.
L’est partit aux Mal’terres pour dérouiller du fléau
Il voulait lui faire sa fête à coup de masse dans le buffet
Partout c’t’odeur de mort, de pourriture à renifler
Quand soudain une autr’odeur vint lui caresser le museau
Ah le pauv’ Duggan Marteau Hardi.
L’doux fumet d’la bière lui picota les narines
Ni une ni deux il fonça tête baissée vider un verre
Un second et un troisième dans la trombine
Mais dans l’alcool y’avait la peste, en lui mont’ la colère
Ah le pauv’ Duggan Marteau Hardi.
La peste était en lui, il chantait par désespoir
J’ressentais d’la pitié pour ce pauv’gars-là
Je l’vais ma lame et sur l’sol sa tête roula
C’est pour lui que j’lève ce verre et que j’bois ce soir
Ah le pauv’ Duggan Marteau Hardi.

