Vendredi 13 novembre, c’était la journée de la gentillesse. Et je crois bien que, malheureusement, y’en a qui n’aient pas compris ce que c’était.
Ils ont réussi à confondre les termes « gentillesse » et « attentats ».
Quand c’est arrivé, j’étais tranquillement chez moi. J’étais fatiguée, et je me préparais à aller roupiller un bon coup en me posant des questions bêtes : qu’est-ce qu’on fait à manger demain midi ? Est-ce qu’il y a besoin de faire les courses ? Mon gamin a t-il fait tout ses devoirs ?
Et la nouvelle est tombée.
Paris est attaquée.
Je me méfie des médias. Au mois de janvier, ils avaient annoncés des tas de trucs, révélés où étaient les policiers et les otages, ‘fin bref… J’me suis juste contentée de Facebook.
J’ai des amis qui habitent Paris et les environs. J’étais inquiète. Heureusement, il y a eu plus de peur que de mal parmi eux. Ils se sont cachés dans un bar, par très loin du Bataclan.
Des proches de mes amis n’ont pas eut cette chance.
La journée de la gentillesse s’est transformée en journée du carnage.
Ce qui me fout le plus la rage, c’est que les victimes ne voulaient que passer un bon moment, une bonne soirée, auprès de leur famille, de leur amis… Et tout cela s’est finit dans un bain de sang. Ça me fout la rage.
Je suis quelqu’un de très sensible (malheureusement ou heureusement ?). J’avoue, depuis que c’est arrivé, il m’arrive de me mettre à pleurer, en me demandant : « Pourquoi ? »
Oui, pourquoi ? Il est plus facile de tuer des innocents, des gens qui ne sont pas armés ou qui ne peuvent se défendre.
J’ai vu fleurir des drapeaux français sur Facebook, des tonnes de messages de soutiens, mais aussi, malheureusement, beaucoup de messages de personnes recherchant des proches qui se trouvaient sur les lieux des drames. Et ça fait mal.
C’est futile, mais j’aimerai bien qu’on arrête de tous se taper sur la tronche. Ça nous ferais du bien. Vraiment.