La fumée âcre s’envole en direction du ciel embrasé.
L’herbe autrefois verte est piétinée
Sous les pas lourds des guerriers.
Petit ruisseau s’abreuvant du sang versé
Des corps sans vie reposants dans le pré.
Arbres meurtris aux branches arrachées
Dont les feuilles cramoisies s’écrasent à leurs pieds.
Les fleurs blanches de rouge sont tâchées,
A peine visible sur le sol ravagé.
Le silence pesant des dépouilles alongées
Fait écho à celui des animaux assassinés.
Des flammes ardentes, au dessein meurtrier
Forment la touche finale de ce tableau désenchanté.

