Il y a des textes qu’on oublie, qu’on enterre sous d’autres idées, d’autres projets, d’autres phases de vie. Et parfois, presque par hasard, on retombe sur l’un d’eux. C’est exactement ce qui m’est arrivé avec Lucia, le destin de la protectrice.
À l’origine, c’était un petit texte griffonné au collège. Un de ces récits qu’on écrit sans vraiment penser à ce qu’il deviendra. Il n’avait pas de grandes ambitions, pas de plan détaillé, pas de direction claire. Juste une envie d’aventure, d’héroïsme, de personnages forts. J’y avais mis tout ce que je pouvais, à l’époque, avec mes moyens et mon imaginaire d’adolescente. Puis je l’ai rangé, oublié.
Mais voilà que, des années plus tard, je le retrouve. Et à ma grande surprise, je me rends compte qu’il y a là, dans ses lignes maladroites, une graine. Quelque chose à creuser. Quelque chose à faire pousser.
La renaissance de Lucia
C’est donc armée de plus d’expérience, d’un regard plus critique, et surtout d’une grande tendresse pour cette ancienne version de moi-même, que je me suis remise à l’écrire. Ce qui était un simple texte est devenu une histoire en deux grandes parties. Et aujourd’hui, je suis très fière de pouvoir dire que j’ai enfin terminé la correction de la première partie.
Lucia, le destin de la protectrice suit l’histoire de Lucia, une femme chevalier. Une combattante aguerrie, portée par un profond sens du devoir, qui a longtemps risqué sa vie pour défendre les autres. Ce n’est pas une héroïne parfaite — loin de là. Mais elle est entière, passionnée, résiliente. Dans cette première partie, Lucia rejoint avec sa fille la cour royale de Castelan, où elle reçoit la mission de protéger le prince héritier, Niall. Entre intrigues de cour, menaces extérieures, loyautés mises à l’épreuve et un passé qui refait surface, l’histoire s’étoffe, s’enrichit… et atteint, sans que je ne m’en rende compte, les 300 pages.
Ce chiffre m’a presque fait sourire. Qui aurait cru que ce petit récit sans prétention deviendrait un roman aussi dense ? Certainement pas l’adolescente que j’étais.
Et après ? Calia prend la relève
Mais l’histoire ne s’arrête pas là. Si cette première partie est centrée sur Lucia, la suite s’intéressera à sa fille, Calia. Là où Lucia a bâti sa vie dans le devoir et la protection, Calia, elle, devra apprendre à se construire dans l’ombre d’une mère héroïque et au sein d’un monde instable. Cette seconde partie commencera là où la première s’arrête, prolongeant l’univers que j’ai commencé à poser.
Il y aura d’autres enjeux, d’autres combats, d’autres figures marquantes. Et surtout, une autre voix — celle d’une jeune femme qui cherche sa place, son propre destin.
Une étape marquante
Terminer cette première partie, c’est bien plus qu’un point final à une histoire. C’est une boucle qui se referme et une autre qui s’ouvre. C’est une victoire personnelle, une preuve que nos vieux textes peuvent nous surprendre si on leur donne une seconde chance.
Alors si vous avez, quelque part, un vieux carnet, un fichier Word oublié, une histoire à moitié écrite : ne la jetez pas. Relisez-la. Peut-être qu’elle aussi a quelque chose à dire. Peut-être qu’elle attend juste que vous soyez prêt à l’écouter.